Le voyage aller s’est fait en deux étapes, ce qui nous a permis une petite visite des villes de Bourges et de Tours. De Bourges, on connaissait déjà l’essentiel, en particulier la cathédrale Saint-Étienne avec ses magnifiques vitraux et le palais Jacques Cœur, perle gothique de l’architecture civile.
Bourges : maisons anciennes rue d’Auron et rues Pelvoysin-Cambournac
On en a profité pour nous balader dans le centre ville en remontant la rue d’Auron, rue commerçante s’il en est, qui relie l’ancien palais ducal (aujourd’hui Hôtel du Département) à l’Église Saint-Pierre, jusqu’à la rue Moyenne, qui est en fait la rue principale de Bourges avec une belle place autour de la statue de Louis XI.
À Bourges, il faut lever la tête pour admirer les nombreuses maisons à pans de bois du XVème siècle, « la maison des 3 flûtes » ainsi que la place Gordaine où se rejoignent les rues piétonnes.
Bourges : 10 rue Moyenne et Place Gordaine
Le lendemain, nouvelle étape à Tours cette fois pour le repas et la promenade digestive dans le centre ville autour de la place Jean Jaurès, les belles maisons à colombages de la place Plumereau, jusqu’à la cathédrale Saint-Gatien.
J’ai été impressionné par l’immense hôtel de ville de style Belle époque construit autour de 1900 et flanqué par le Palais de justice ainsi que la gare qui a des airs de l’ancienne gare d’Orsay, ce qui est assez logique puisqu’elles sont du même architecte.
Tours : Façade de la cathédrale Saint-Gatien et entrée de la gare
Nef de la cathédrale et façade de l'hôtel de ville
Dans l’après-midi, arrivée au Puy du fou où on s’installe à l'hôtel "La citadelle" et son décor médiéval. A lire le plan, la journée du lendemain va être rude. On décide d’assister aux attractions les plus proches de notre hôtel et… on n’est pas déçus.
Entrée de la Citadelle
D’abord, Le signe du triomphe, spectacle sur les jeux de cirque où les auriges montés sur leur char font le tour effréné de l’arène, évitent les collisions avec élégance et font face avec maestria aux aléas de la course. Des prisonniers chrétiens, sont jetés dans ces jeux pour sauver leur vie, aidés par le jeune centurion Damien.
Les jeux du cirque
Avec Les Vikings, c’est un beau spectacle de combat reproduisant les invasions vikings dans la France carolingienne du IXème siècle, qui nous est offert. Vers l'an mil, au cours d'un mariage, les vikings attaquent un village, surgissant des eaux avec leurs redoutables drakkars pour le piller.
Scène des Vikings avec drakkar et attaques
Le bal des oiseaux fantômes permet de suivre les danses des rapaces, genre de spectacle auquel j’avais déjà assisté, un ballet aérien de quelque 200 rapaces.
Aigles, faucons, vautours et milans... rapaces et échassiers effectuent de véritables danses dans le ciel, réunissant au final quelque 150 oiseaux qui volent ensemble.
Autre spectacle que j’ai trouvé fort divertissant et réussi, Les Chevaliers de la table ronde qui nous conte, au pied des remparts, avec bagarres, duels et cabrioles la légendaire aventure du roi Arthur, dont l'enchanteur Merlin met le courage à rude épreuve.
Le soir, dîner-spectacle au café de la Madelon, mise en scène sympa sur scénario loufoque.
Et ce n'est pas terminé. Ensuite, direction la cinéscénie, vaste espace lacustre avec bâtiments médiévaux en toile de fond, où on va en prendre plein les mirettes et les oreilles pendant deux heures. Le spectacle nocturne retrace l’histoire de la Vendée à travers la présentation de scènes de la vie quotidienne de paysans de l’époque médiévale à l’époque actuelle.
Les tableaux grandioses aussi bien dans leur dimension son et lumière que par le nombre d’acteurs et de figurants, se succèdent sans qu’on s’en lasse. Il fait un peu froid mais on a évité la pluie. Ouf !
Le lendemain, on repart à l’assaut de nouvelles attractions, direction côté opposé à notre hôtel. D’abord Les mousquetaires de Richelieu dans un grand espace intérieur, le Grand Carrousel, où D’Artagnan et ses compères s’en donnent à cœur joie dans les combats et duels, les cascades équestres, punissant comme il se doit, tous les méchants qui veulent s’en prendre au Cardinal et au roi.
Puis nous passons assister au Dernier panache, un spectacle grandiose à la gloire de François-Athanase Charrette de La Contrie, un des chefs des chouans pendant la guerre de Vendée contre des armées de la Révolution, sur une immense scène qui tourne pour mieux en présenter les différents tableaux.
Le spectacle se place du point de vue des vendéens pour bâtir une fresque à la gloire de l'aventure chouanne. nous faisant revivre et les événements qui se sont déroulés et sa fin tragique. Il retrace le destin héroïque de celui qui fut d’abord un officier de marine avant de devenir un des héros de la guerre d’Amérique puis l'un des prestigieux chefs vendéens.
À midi, déjeuner campagnard avec une animation par un groupe de chanteurs.
La journée est entrecoupée de petits spectacles comme Le monde imaginaire de La Fontaine qui pourrait être améliorée, malgré une bonne introduction ou la visite en continu du Premier royaume, que j’ai trouvé sans intérêt.
Le Premier royaume
Les fables de La Fontaine
Une journée bien remplie qui nous conduit toujours en soirée à assister aux Noces de feu, un mariage romantique dans un univers fantastique où des ensembles surgissent soudain des profondeurs des eaux, de la Muse violoniste et du Pianiste virtuose qui célèbrent leurs noces dans un décor d’eau et de feu.
Un voyage poétique en musique au cœur du XIXème siècle, servi par de superbes décors émergeant des eaux et de magnifiques costumes électroluminescents.
Dernier jour moins chargé, ponctué par deux spectacles intéressants. Le matin, un spectaculaire Le Secret de la lance qui met en scène au XVe siècle Marguerite, une jeune bergère qui utilise une lance aux pouvoirs magiques, offerte par Jeanne d’Arc elle-même, pour chasser les anglais du sol de France.
Une belles scénographie avec des chevaux caparaçonnés comme au Moyen Âge et des simulations impressionnantes.
Le secret de la lance
À midi, agréable repas émaillé de quelques incidents risibles dans le décor rétro d’un village Belle époque, Le Bourg 1900, où nous assistons aussi au spectacle des automates musiciens qui interprètent des airs de l’époque.
Vue du Bourg 1900, les automates musiciens, le restaurant où nous sommes allés
On en profite pour assister à d’autres représentations comme Le Grand Carillon, immense machinerie où des musiciens acrobates jouent de célèbres airs de musique traditionnelle ou des circuits à thème, Le Mystère de La Pérouse où l’on déambule dans le vaisseau de La Pérouse qui lève les voiles à Brest en 1785 pour aller affronter des mers inconnues et dangereuses et Les Amoureux de Verdun où on sinue dans les galeries d'une tranchée de Verdun en décembre 1916, à travers la correspondance entre un soldat et sa fiancée, dont l’intérêt m’a paru assez limité.
Le Grand carillon Le mystère de La Pérouse
Dernier spectacle avec des acteurs jouant des personnages historiques, La Renaissance du château qui nous permet de découvrir l’intérieur du château du Puy du Fou ainsi que l'histoire de sa famille et de plonger dans l’atmosphère du XVIème siècle. Tout au long de la visite, quinze personnages animent les salles restaurées en reprenant l’apparat de chaque époque en nous faisant visiter l’ensemble des souterrains aux plafonds à caissons.
François 1er danse avec sa femme Éléonore La révérence au roi
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<< Christian Broussas • le Puy du Fou © CJB ° • 21/09/ 2020 >>
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